Le site de Mange Garri, sur lequel sont stockés les résidus de bauxite, est une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE ) dans la rubrique 2720 : stockage de déchets non dangereux.
Ce statut impose à Alteo le respect au quotidien de prescriptions réglementaires et le contrôle de paramètres comme :
L’ensemble des mesures sont communiquées dans le bilan environnemental du site de Mange Garri à la DREAL ainsi qu’aux communes de Gardanne et Bouc Bel Air.
Par ailleurs, pour obtenir l’autorisation d’exploiter, Alteo a présenté aux services de l’Etat et au public un dossier comprenant notamment une Evaluation de risques sanitaires (ERS) (lire ci-contre)
Les études de toxicité, les analyses radiologiques et l’évaluation de risques sanitaires démontrent que les résidus de bauxite
Il y a souvent confusion entre composition et toxicité d’un matériau. La toxicité se mesure à ses effets, pas à sa composition.
La toxicité des résidus de bauxite a été étudiée dans le cadre de l’évaluation de leur dangerosité. La réglementation retient 15 groupes de dangers qui vont de l’inflammabilité à la reprotoxicité. L’évaluation, qu’Alteo a confiée à l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques, conclut pour l’ensemble des 15 groupes, à l’absence de danger.
Les résidus de bauxite ne sont ni toxiques ni dangereux.
Conclusion du rapport d’étude N°INERIS - DRC-12-125645-11177A daté du 15/10/2012 portant sur le classement en dangerosité de la Bauxaline®
Composition minéralogique de la Bauxaline®
Oxydes | % | Oxydes | % |
SiO2 | 5,7 | Al2O3 | 12,35 |
Fe2O3 | 48,8 | CaO | 5,34 |
MgO | 0,14 | Na2O | 3,26 |
K2O | 0,06 | Cr2O3 | 0,31 |
TiO2 | 9,45 | MnO | 0,06 |
P2O5 | 0,48 | SrO | 0,02 |
BaO | 0,01 | PF 1000°C | 11,4 |
Total | 97,34 |
L’analyse radiologique de l’impact conclut que l’exposition annuelle reçue par le public générée par le stockage des résidus de bauxite ne dépasse pas 0,1 mSv/an, soit un dixième de la valeur autorisée par la réglementation française (article R. 1333-8 du code de la santé publique). L’impact radiologique du stockage de Mange-Garri est, par conséquent, jugé acceptable pour le public au sens de la réglementation française.
Cette étude s’appuie sur des mesures de la radioactivité ambiante des sols et de l’air, réalisées en différents endroits du site pendant plusieurs mois (du 13/04/2005 au 03/11/2005).
La mesure ponctuelle réalisée par la Criirad est similaire voire inférieure à celles réalisées par Algade. Elle ne remet donc pas en question les conclusions de l’analyse radiologique : les résidus de bauxite stockés sur le site de Mange Garri ne présentent pas de risque sanitaire.
A titre de comparaison, l’émission des résidus de bauxite est inférieure à celles des roches granitiques présentes dans différentes régions françaises (Bretagne, Corse ou Massif central par exemple).
Il faudrait qu’une personne reste couchée pendant 4 ans sur le sol du site de Mange Garri pour recevoir une dose de radiation équivalente à celle d’un simple scanner.
Analyse radiologique de l’impact sur l’environnement du dépôt à terre sur le site de Mange Garri - Etude Algade 2005
Dans le cadre du dossier soumis à enquête publique en 2006, ALTEO a sollicité la société spécialisée ALGADE pour réaliser une étude d’impact radiologique du site de stockage de Mange Garri. Cette étude détaillée a été communiquée à la DREAL et est également tenue à la disposition du public.
Cette étude d’impact s’attache à évaluer l’exposition de plusieurs groupes de population parmi lesquels on retrouve :
Ces groupes de population sont notamment caractérisés par des temps de présence sur le site ou à proximité, à l’intérieur ou à l’extérieur d’habitations en prenant des hypothèses conservatrices.
Trois voies d’exposition de ces groupes de population ont été considérées :
Enfin, afin de tenir compte des spécificités du site de Mange-Garri, ces évaluations ont été réalisées en s’appuyant sur des mesures de la radioactivité ambiante des sols et de l’air, en différents endroits du site (intérieur, clôture) pendant plusieurs mois (du 13/04/2005 au 03/11/2005).
Compte tenu de ces éléments, l’étude conclut que l’exposition annuelle susceptible d’être reçue par le public, en supplément de l’exposition naturelle, ne dépasse pas 0,1 mSv/an soit un dixième de la valeur autorisée par la réglementation française (article R. 1333-8 du code de la santé publique). L’impact radiologique du stockage de Mange Garri est, par conséquent, jugé acceptable pour les personnes du public au sens de la réglementation française.
Conclusions de l’étude
Conclusions de la campagne de contrôles atmosphériques dans le cadre d’un stockage de produits contenant des produits radioactifs naturels - Mange Garri, station drain Valabre, Etude Algade 2011
Communiqué Alteo - impact des résidus de bauxite - 12/12/2014 [Pdf]
Evaluation Risques Sanitaires émissions atmosphériques - Mange Garri Décembre 2013 [Pdf]