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Toxicité boues rouges Novembre 2012 : éclairage scientifique et industriel

Des articles concernant le rejet des résidus de bauxite de l’usine de Gardanne dans le canyon sous-marin de Cassidaigne ont été récemment publiés dans la presse ou sur des blogs. Nous souhaitons y apporter un éclairage complémentaire.

Nous avons recensé plus de 200 rapports d’études et publications scientifiques sur l’impact de notre rejet en mer, rédigés par des organismes tels qu’Ifremer, Centre d’Océanologie de Marseille, Créocean, Biotox, etc. Aucun de ces rapports n’a été tenu confidentiel, tous ont été apportés à la connaissance du Comité Scientifique de Suivi qui recommande des études depuis 1995 pour mieux comprendre et suivre l’évolution des populations sous-marines au contact des résidus et évaluer les risques sanitaires liés à la consommation de poissons. Les rapports du Comité Scientifique de Suivi sont remis chaque année aux autorités et portés à la connaissance du public via notre site internet www.alcan-gardanne-environne...

Le Comité Scientifique de Suivi a été mis en place par arrêté préfectoral du 30 octobre 1995 ; il est aujourd’hui composé de 7 membres, il a été renouvelé 4 fois depuis sa création, et ce sont au total 16 scientifiques indépendants qui ont défini les programmes d’études et suivi la réalisation des travaux, tous nommés par la préfecture, spécialisés en écotoxicologie  , radioécologie, écologie marine, halieutique, gestion et valorisation des déchets. En tant qu’industriel nous ne participons pas au choix des scientifiques, et n’avons pas la compétence pour juger les résultats de leurs travaux. Nous constatons toutefois que les spécialités des membres du CSS sont diverses et que les participants sont renouvelés. Nous considérons, comme la préfecture qui le désigne, que ce comité est un véritable organe de surveillance et d’étude essentiel au suivi des impacts de notre activité.

Jean-Claude Dauvin, le président du Comité Scientifique de Suivi, ainsi que tous les membres du CSS, sont en mesure d’apporter les précisions scientifiques souhaitées sur l’impact réel de notre rejet.

Extraits du communiqué du 27 juillet 2012 de Jean-Claude Dauvin
« Un ensemble de quatre tests écotoxicologiques a été réalisé sur du sédiment pris sur place entre 265 et 1065 m de profondeur au cours des campagnes échelonnées de 1997 à 2007. Les résultats collectés sur ces échantillons ne montrent pas d’évolution temporelle significative de l‘écotoxicité.
En conclusion, malgré des hypothèses très conservatoires, il n’a pas été identifié de risques sanitaires liés à la consommation de poissons exposés aux résidus de bauxite de l’usine de Gardanne. L’évaluation réalisée n’indique pas non plus de risque cumulé pour les éléments chimiques quantifiés.
Tout comme pour les campagnes précédentes, il n’a pas été possible lors de la dernière campagne de 2007 de mettre en évidence une incidence directe des résidus inertes sur les peuplements, pouvant traduire un effet toxique particulier. »

Vous trouverez ci-joint l’article intégral de Jean-Claude Dauvin détaillant plusieurs résultats d’études.

L’usine de Gardanne fabrique des alumines de spécialités (et non pas de l’alumine destinée à la fabrication de l’aluminium) avec une position de leader notamment sur le marché des carrelages, des céramiques techniques et du verre LCD. Elle est en train d’investir plus de 25 M€ pour préparer l’arrêt des rejets solides de résidus de bauxite en mer à partir du 1er janvier 2016 et reconfigurer la gestion de ses eaux de procédé. Cette étape fera de l’usine d’alumine de Gardanne l’une des seules à travers le monde à déshydrater 100% de ses résidus. Une partie des sommes investies vise à développer des filières de valorisation pérennes pour la Bauxaline®, nom donné au résidu déshydraté. La Bauxaline® est aujourd’hui utilisée de manière récurrente pour des marchés tels que le remblai routier ou la couverture de décharges (pour ses caractéristiques d’étanchéité proches de celles de l’argile).
Nous préparons aujourd’hui l’avenir et investissons de gros moyens en recherche et développement pour utiliser la Bauxaline® en dépollution (aptitudes du matériau à capter les métaux lourds) ou comme matière première à des procédés novateurs.

Là encore, les impacts sanitaires de ces applications restent une préoccupation centrale dans cette démarche. Une étude d’impact a été réalisée en 2006 à l’occasion de l’enquête publique concernant le site de stockage de Mangegarri (en ligne sur notre site). Des études et contrôles radiologiques ont été menés sur la Bauxaline® à cette époque. Les concentrations dans les résidus sont très faibles et bien en deçà des limites de dangerosité (émission radioactive 8 fois inférieure au sol granitique). Des contrôles radiologiques annuels sont effectués sur le terrain et transmis aux autorités qui les publient.
En outre, la réglementation française définit un cadre très précis pour ces différents marchés de valorisation, et il est bien entendu de notre responsabilité de nous y conformer.

Informations JC Dauvin_Président CSS 25 juillet 2012 [Pdf]


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Mise à jour : 20 mars 2013