« boues rouges » questions-réponses
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Relevés de poussières 2014 Gardanne
Relevés de poussières 2014 Mange Garri
Les scientifiques étudient la toxicité, c’est-à-dire l’impact sur les êtres vivants, à partir de sédiment prélevés en mer, de deux façons :
152 biotests, effectués sur 19 points de prélèvements, ont été réalisés en laboratoire, aussi bien sur les sédiments déposés que sur la phase liquide (campagnes 1997, 1999, 2002, 2007). Sur 152 tests, une dizaine de tests seulement se sont révélés positifs. Les études ont donc conclu à la faible écotoxicité des dépôts en mer :
Une Evaluation des Risques Sanitaires (ERS), a été réalisée à la demande du CODERST en 2004 pour répondre à cette question. Une ERS vise à prévenir et à gérer, sur le long terme, le risque potentiel encouru par une population vivant à proximité d’une source de pollution. Les normes définies par l’OMS ont fait référence.
Cette ERS a pris en compte l’hypothèse d’une consommation journalière de 34,7 g/jour/personne sur une période de 365 jours et pour la durée de la vie.
Treize espèces de poissons ont été pêchées sur zone de rejet par l’IFREMER. Parmi celles-ci le congre, le grondin, le merlu, le pageot rose, la rascasse, le rouget, la roussette…
La Faculté de pharmacie de Marseille (laboratoire LHMA) a réalisé les analyses sur les chairs de poissons. Le cabinet d’études missionné par le CSS pour superviser cette ERS conclut : « malgré des hypothèses très conservatoires (pénalisantes) nous n’avons pas identifié de risques sanitaires liés à la consommation de poissons exposés aux résidus de l’usine de Gardanne »
C’est un très gros travail de synthèse réalisé en 1993 pour le groupe Pechiney.
Certes il indiquait une sensibilité en laboratoire de 3 espèces d’oursins et une espèce d’huître à partir de l’effluent sortant de l’usine, pouvant être un signe d’un risque toxique potentiel, dans son annexe consacrée à l’écotoxicité des rejets. Néanmoins, un autre travail, sur le terrain, de recolonisation des fonds marins enrichis de « boues rouges » par des espèces usuelles à forte profondeur (benthiques) ne révélait pas de différence de colonisation de fonds marins qui pourrait être induite par les « boues rouges » : « il est très possible que la toxicité chimique observée sur […] 3 espèces d’oursins et une espèce d’huitre ne s’exprime pas perceptiblement sur les populations benthiques (…) présentes dans le milieu récepteur des boues rouges, aux abords de la fosse de Cassidaigne (zone profonde) »
Et de préciser qu’ « il faut souligner que la difficulté à établir un lien direct entre résultats de tests in vitro d’une part et réponse des peuplements in situ d’autre part, n’est pas propre à la présente étude. Il s’agit là de l’aspect délicat de l’interprétation de la plupart des démarches de surveillance éco-toxicologique. » (source Créocéan 1993)
Les scientifiques ont eux-mêmes constaté que les conclusions des études menées peuvent diverger selon les méthodes utilisées et l’origine de la matière à tester. Ils sont donc généralement prudents et favorisent la multiplicité des approches et leur reproduction dans le temps pour évaluer l’impact des rejets sur les êtres vivants.
En voici quelques enseignements :
Elle a été menée par Christophe Fontanier, maître de conférences (Université d’Angers) suite à la campagne de prélèvement 2012.
Les fonds meubles sont peuplés et montrent le faible impact du rejet sur les foraminifères :
Une Evaluation des Risques Sanitaires (ERS), a été réalisée à la demande du CODERST en 2004 pour répondre à cette question. Une ERS vise à prévenir et à gérer, sur le long terme, le risque potentiel encouru par une population vivant à proximité d’une source de pollution. Les normes définies par l’OMS ont fait référence.
Cette ERS a pris en compte l’hypothèse d’une consommation journalière de 34,7 g/jour/personne sur une période de 365 jours et pour la durée de la vie.
Treize espèces de poissons ont été pêchées sur zone de rejet par l’IFREMER. Parmi celles-ci le congre, le grondin, le merlu, le pageot rose, la rascasse, le rouget, la roussette…
La Faculté de pharmacie de Marseille (laboratoire LHMA) a réalisé les analyses sur les chairs de poissons. Le cabinet d’études missionné par le CSS pour superviser cette ERS conclut : « malgré des hypothèses très conservatoires (pénalisantes) nous n’avons pas identifié de risques sanitaires liés à la consommation de poissons exposés aux résidus de l’usine de Gardanne »
Les métaux lourds contenus dans ce rejet sont ceux présents dans la bauxite, roche sédimentaire. L’usine n’introduit pas de métaux dans son procédé.
C’est la biodisponibilité des métaux pour les êtres vivants qui compte (leur capacité à être intégrés dans les organismes). Les métaux sont présents dans les résidus sous forme d’oxyde de métaux ce qui les rend peu biodisponibles. En 1997, les études du laboratoire lillois du Professeur Wartel, confirmaient la faible biodisponibilité des métaux présents (chrome, vanadium) en surface des sédiments profonds (Étude de l’effet d’un effluent sur le milieu marin. Cas de l’usine Pechiney de Gardanne en baie de Cassis. Géochimie du chrome et vanadium dans des sédiments – essais de remobilisation).
Non, les fonds sous-marins ne sont pas stérilisés par ces rejets. Il a été constaté que la macrofaune est présente dans des stations recouvertes de plusieurs centimètres de boues rouges : les photos acquises au ROV (robot sous-marin) montrent la faune fixée dans des zones colorées. La seule zone où il n’y pas de faune se trouve dans l’axe d’écoulement des boues (zone de chute sous-marine en sortie de canalisation, dans l’axe du canyon, subissant un effet mécanique important ne permettant pas à la faune de s’installer sur ces sédiments mobiles).
Les travaux du CSS l’attestent également, notamment ceux de Stora & al « Les analyses effectuées ne permettent pas de différencier les communautés de macrofaune sous l’influence des résidus de celles qui ne le sont pas. » (traduit de “Impact of Red Mud Deposits in the Canyon of Cassidaigne on the Macrobenthos of the Mediterranean Continental Slope », Georges Stora, André Arnoux, Eric Duport, Christian Re, Magali Gérino, Gaston Desrosiers, and Frank Gilbert, 2011).
Résumé de cette étude
La bauxite comme d’autres roches de l’écorce terrestre contient des éléments radioactifs.
En mer, l’étude Thébault et al (2005) a montré que les teneurs en Césium au niveau de Cassis étaient comparables au niveau naturel de Césium que l’on trouve sur la Côte méditerranéenne. (H Thebault, IFREMER, Bioavailability of anthropogenic radionuclides in mussels along the French Mediterranean coast)
A terre : à la demande de l’Association Robin des Bois, une étude de radioactivité du résidu a été effectuée en 2005. Elle a montré un niveau tout à fait acceptable selon les critères de la réglementation française et européenne. A titre de comparaison, ce niveau de radioactivité est inférieur de 15% à celui de la roche granitique de Bretagne.